Selon une récente étude, plus des deux tiers des franchisés interrogés exerçaient auparavant une activité professionnelle salariée. Qu‘est-ce qui motive ce virement à 180 degrés dans leur carrière professionnelle ? Pourquoi certains profils se décident-ils à quitter le confort du salariat ?
Le franchisé : un salarié insatisfait ?
Si l’une des réponses se trouve probablement dans leur insatisfaction au travail, voici une théorie qui pourrait expliquer cette volonté de changement de statut, du salariat vers l’entrepreneuriat.
Cela commence lorsque l’employé s’ennuie dans son job. Il pense ne plus avoir de perspectives d’évolution et a un sentiment de stagnation dans l’organigramme. Une enquête réalisée pour le cabinet Robert Half indique qu’une majorité de dirigeants se disent inquiets de la perte de leurs meilleurs talents. L’absence de perspective d’évolution de carrière étant la première cause de changement pour les salariés.
Le franchisé : un salarié devenu incompétent ?
Ce salarié, futur chef d’entreprise, subirait-il les effets du syndrome de la promotion Focus, également appelé principe de Peter ? Selon ce principe, dans une hiérarchie, tout employé a tendance à « s’élever à son niveau d’incompétence » avec le corollaire que : « Avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d’en assumer la responsabilité ».
Principes de base :
i. Un employé compétent à son poste reçoit une promotion et évolue vers un niveau hiérarchique supérieur.
ii. Donc, l’employé « compétent » ne restera pas à des postes où il est compétent puisqu’il sera régulièrement promu.
iii. A la suite de ces promotions, l’employé finira par atteindre un poste pour lequel il sera… incompétent.
iv. Incompétent à ce poste, il ne recevra plus de promotion. Pire, il sera maintenu à des fonctions pour lesquelles il est (maintenant) incompétent.
A ce stade, le salarié estime ne plus avoir de perspectives d’évolution et ressent un sentiment de stagnation dans l’organigramme. (La direction lui avait jusqu’alors accordé tant de promotions !).
Ce type de profil salarié qui recherche toujours plus de responsabilités, qui ne se contente plus de son travail quotidien et, qui a grimpé les échelons jusqu’à atteindre « son niveau d’incompétence » possède une réelle maturité entrepreneuriale.
La franchise saura rassurer son besoin d’appartenance à un groupe. Il sera conquis par le savoir-faire transmis, par la consistance du manuel opératoire, et par le suivi de l’animateur réseau. De plus, il pourra accomplir son besoin de dépassement professionnel par le développement de son chiffre d’affaires, l’ouverture d’autres points de vente ou, la participation aux commissions thématiques du réseau.
Le franchisé : un salarié volontaire dans le PSE ?
Certains DRH de grands groupes ont mis en place des politiques d’essaimages permettant à leurs meilleurs talents de s’épanouir professionnellement. Ces salariés qui s’inscrivent sur les listes de départs volontaires, avant la procédure de Plan de Sauvegarde de l’Emploi, font preuve de plus de motivation pour se lancer en franchise que les autres profils, qui subissent le PSE en se laissant guider par des cabinets d’accompagnement.
100 % des franchisés ont tenté leur chance
Si nous pouvons déduire de notre réflexion que le profil « super salarié » fera probablement un bon entrepreneur. La décision n’est pas facile à prendre. A un moment de leur parcours professionnel, les franchisés ex-salariés ont tous du faire un choix : rester dans leur job ou devenir leur propre patron en se lançant dans l’entrepreneuriat.
David BORGEL
06.11.19.18.44
dborgel@franchisemeup.com
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